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Guadeloupe. Politique. Ce que disent et veulent les organisations patriotiques. #FKNG!

Guadeloupe. Politique. Ce que disent et veulent les organisations patriotiques. #FKNG

Guadeloupe. Politique. Ce que disent et veulent les organisations patriotiques. #FKNG!

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Pointe-à-Pitre. Samedi 9 mars 2024. CCN. A quelques mois du prochain congrès des élus, #CCN a interrogé les organisations patriotiques qui ont pour objectif principal la sortie du système colonial français. Mais nous ne sommes plus dans les années 80 quand l’UPLG dominait le mouvement national gwadloupéyen ou que l’ARC s’attaquait militairement aux symboles du colonialisme. En 2024, les patriotes et nationalistes Gwadloupéyens n’ont pas (encore) trouvé la méthode. De l’UPLG au FKNG en passant par l’ANG ou LKP la question nodale est celle de l’unité. En effet les leaders de ces différentes organisations, ne semblent pas (encore) prêts à faire front. Ainsi donc, pour l’heure, aucune de ces organisations n’est en capacité de “mété on bwa si môdan a kolonyalis”. Fwans- la pou gwadloup Kaskod. Es ni bwa dèyè!

Fos Pou Konstrui Nasyon Gwadloup ( FKNG!)

CCN. Quelle analyse FKNG fait-elle de la situation actuelle de la Guadeloupe ?

Nita Brochant (NB). La Guadeloupe a un statut de département français, mais en réalité elle a tous les attributs d’une colonie. Tous les défis auxquels elle doit faire face sont générés par la logique du système colonial.

L’exil des jeunes, le déclin démographique, le taux de pauvreté, une dépendance économique et sociale, exacerbée, la mainmise des grands groupes sur l’économie, la captation de notre foncier, l’empoisonnement de nos terres à la chlordécone, l’absence de pouvoir réel de nos collectivités dites majeures…et bien évidemment les grandes décisions qui concernent le devenir de notre pays se prend en France.

Cet état de fait crée des poches de tensions permanentes dans le pays et ne laisse pas envisagée un développement endogène et prospère.

CCN. Que faudrait-il pour faire avancer le combat pour l’indépendance nationale ?

NB. Faire un front des organisations nationalistes, progressistes, y associer les personnes de la société civile et toutes personnes pour qui la souveraineté nationale est notre seul avenir viable.

Ceci n’empêchant nullement de collaborer avec d’autres organisations qui partagent toute ou partie de notre vision.

Il conviendrait également de retourner vers le peuple et de parler avec lui de cet impératif de souveraineté et de la nécessité pour tous de se responsabiliser sur cette question individuellement et collectivement

CCN. Qu’est-ce qui bloque ou empêche une unité de TOUTES les composantes du mouvement national ?

NB. Malheureusement, nous sommes encore enfermés dans nos organisations et beaucoup d’entre nous mettent en priorité la valorisation de leur organisation avant l’intérêt national.

Parfois aussi ce sont des égos individuels qui entravent

Or l’Unité de toutes les composantes du mouvement national que nous au FKNG appelons de nos vœux, ne pourra se faire que si chacun accepte de renoncer à une part de sa souveraineté.

CCN. Pourquoi est-ce que les jeunes gwadloupéyens sont moins présents dans le combat pour la libération nationale ?

NB. Sans doute que les patriotes qui les ont précédés ont été moins efficaces que le colon quand il s’est agi de planter des graines de patriotisme dans leur tête. Nous ne devons pas sous-estimer les armes du colon utilisées dans l’éducation, la société de consommation, les médias mainstream etc….

Mais j’ai confiance, beaucoup de jeunes ont déjà compris le jeu du colonisateur.

Nous observons que c’est d’abord eux qui mettent en avant le drapeau. Au niveau culturel il font également un gros travail, il y en a aussi qui se distinguent dans l’innovation, la création etc.…..

il ne sont pas présents parce que nous n’avons pas encore réussi à créer le lien constructif entre jeunes et moins jeunes et sans doute à trouver ce qui nous rapproche sur la question de la libération nationale.

CCN. Le leader du LKP a dit que les patriotes ne sont pas assez proches du mouvement social a-t-il raison ? Est-ce que FKNG se sent concerné par cette remarque ?

NB. Je laisse l’entière responsabilité au leader du LKP de ses propos. Je n’ai pas à juger s’il a tort ou raison. Je pense que lui sait de quoi il parle.

Je n’ai pas à en débattre. D’autant que je considère que nous n’avons pas à ouvrir des polémiques sur tout. Personnellement j’évite de participer à tout ce qui peut créer de la division entre nous. La période que nous avons traversé ces deux dernières années a été très pénible, nous avons dû faire face à une situation très complexe à laquelle personne n’était préparée.

Chacun a dû s’affronter individuellement ou collectivement. Cela a laissé des traces.

L’heure de se panser, de se penser, viendra, car nous n’avons pas le choix si nous voulons la même chose pour notre pays.

CCN. Vous êtes la seule femme à diriger une organisation patriotique en Gwadloup, est ce difficile ?

NB. Ce n’est pas toujours simple, mais je pense que c’est plus le fait de diriger une organisation patriotique que le fait d’être une femme.

CCN. Plusieurs organisations telles que le PCG, le CIPPA, l’ANG sont sur des positions autonomistes. Est-ce que le FKNG ! est prêt à faire un pas en arrière sur la question de l’indépendance et de rejoindre les autonomistes ?

NB. Nous n’avons prévu d’aller rejoindre quiconque et encore moins de faire de pas en arrière sur la question de l’indépendance.

Par contre, comme nous l’avons toujours fait par le passé, nous allons unir nos forces avec d’autres organisations dont les autonomistes. Le FPAC et SANBLE POU NASYON GWADLOUP en sont des exemples. Même si cela n’a pas toujours abouti, je suis convaincue que nous ne pourrons pas faire l’économie de cette unité pour avancer.

CCN. Quelle est la place de la femme dans le combat pour l’indépendance nationale ?

NB. Les femmes sont encore trop en retrait, elles devraient être plus visible. Je n’ai pas pour habitude de revendiquer plus de place pour les femmes quelles que soit les espaces de la société. Cependant, je pense que les femmes responsables tout comme les hommes ont à prendre place partout où cela est nécessaire, car elles font partie de ce pays et ont à apporter leurs contributions, leurs visions pour le développement du pays. Cela ne peut que créer une vision équilibrée pour un demain Guadeloupéen prospère, digne et épanouissant pour les guadeloupéens.

CCN. Plusieurs organisations et personnalités (Bangou, Sapotille, Plaisir) ont créé le Front Démocratique pour la Guadeloupe Autonome. Qu’en pense le FKNG ! allez-vous travailler avec ce FDGA ?

NB. Même si nous avons réaffirmé à la question 8 que c’est dans notre pratique de collaborer avec des organisations progressistes. Nous attendons de savoir ce qui peut nous lier avec le Front démocratique pour la Guadeloupe autonome.

CCN. Que prépare le FKNG ! ?

NB. Le FKNG , fera dans les prochains jours une déclaration à la presse, réaffirmant qui nous sommes, mais aussi notre volonté de faire front avec toutes les forces de notre pays. Nous développons également une diplomatie extérieure tant au niveau des autres colonies qu’au niveau des pays de la caraïbe, mais également avec des instances internationales tout en sachant les limites de la démarche avec ces dernières.

Parallèlement, nous envisageons des actions et des évènements avec la population dans le domaine de la culture, de l’histoire, de l’appréhension de la géopolitique mondiale etc…

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