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Venezuela : Les pièges des putschistes sur les élections du 6 décembre

Caracas. Mercredi 5 aout 2020. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez. Le PSUV dont la structure participe aussi au contrôle et à la prévention du coronavirus, se prépare pour les élections du 6 décembre. Des élections législatives destinées à reprendre le Parlement après la victoire de al droite en 2015. Depuis qu’elle a gagné, la coalition d’opposition a transformé l’un des 5 pouvoirs qui composent l’institution vénézuélienne en centre de déstabilisation en promettant d’éliminer le chavisme en 6 mois.

Un mauvais calcul qui a produit des résultats inverses. Plus la droite s’engage à suivre la voie du coup d’Etat pour renverser le Gouvernement en obéissant aux ordres des Etats-Unis, plus le consensus obtenu dans les urnes s’érode. Grâce à une action de résistance et de médiation intelligente, le Gouvernement Bolivarien a pu profiter des divisions internes d’un bloc qui est de moins en moins compact, secoué par des affrontements d’intérêts qui ont éclaté dès l’instant où la présidence temporaire est passée au député de Volonté Populaire Juan Guaidó.

Aujourd’hui, une grande partie de l’opposition, un arc qui traverse tous les partis de droite, a accepté le dialogue avec le Gouvernement et signé des accords avec lui pour organiser les élections législatives du 6 décembre avec un nouveau CNE dans lequel elle est très présente. La partie le plus ouvertement pro-atlantiste, frauduleuse et antidémocratique dirigée par Guaidó et ses acolytes (Machado, Ledezma, etc…), par contre, pointe ses pieds, craignant de perdre l’opportunité de gérer le butin qu’elle pense déjà avoir en mains.

Pour sa part, elle pense avoir le soutien des puissants pouvoirs internationaux. Mais, a dit la vice-présidente de l’Assemblée Nationale Constituante Tania Díaz, lors de l’émission de radio «Dando y Dando», qu’elle dirige avec Aristóbulo Isturiz, sa position devient insoutenable dans des institutions comme l’Union Européenne qui imposent des sanctions au nom de la démocratie.

Qu’est-ce qui pourrait être plus démocratique qu’une élection ? En particulier si les mécanismes ont également été soutenus par une grande partie de l’opposition ? Pourquoi ne participe-t-elle pas si elle pense être « la majorité » ?

Parce que, évidemment, le calcul préalable des relations de pouvoir ne calme pas les putschistes en les poussant à continuer à suivre la voie de la violence. Une route qui, il y a 3 ans, après des mois de dévastation organisée pour expulser Maduro du Gouvernement, a été désactivée par le lancement de l’Assemblée Nationale Constituante qui a ramené la paix dans le pays.

Les plus de 8 000 000 de voix qui ont confirmé la décision dans les urnes, le 30 juillet, ont représenté un point d’inflexion politique après l’ouverture de l’ANC, le 4 août, avec une forte participation. Même la tentative de consultation non autorisée organisée par l’opposition pour rejeter la proposition de l’ANC n’avait pas réussi à détourner des urnes la population vénézuélienne, même pas l’opposition, en défiant ainsi la violence de la droite.

La campagne médiatique internationale destinée à présenter l’ANC comme une institution autoritaire imposée par Maduro contre la volonté du peuple a été immédiatement mise en marche contre l’appel à voter. Par «  volonté du peuple » les défenseurs de la démocratie des élites entendent la volonté de l’oligarchie déguisée en simulacre de « referendum » organisé sans bases légales.

La même tactique est utilisée à présent par la droite avec le lancement d’un soi-disant « referendum digital » en 9 points destiné à demander aux Etats-Unis et à la « communauté internationale » d’intervenir militairement au Venezuela pour établir le « royaume de Narnia» de Guaidó.

Un « referendum  » en anglais et en espagnol destiné également aux Vénézuéliens qui résident à l’étranger pour les inviter à boycotter les élections de décembre. Sur le site «vanguardia ciudadana» (avant-garde citoyenne), les organisateurs se qualifient eux-mêmes de «  groupe de citoyens indépendants .» La photo de Luis Almagro, le principal soutien de l’OEA à toutes les campagnes d’agression contre le Venezuela montre dès l’ouverture du site le niveau « d’indépendance » des membres de ce groupe.

Ils sont indépendants comme l’ONG Kape-Kape qui reçoit des fonds de la CIA pour « défendre la démocratie » au Venezuela. Maintenant, cette organisation commence à attaquer le nouveau CNE du Venezuela en l’accusant de pénaliser la population indigène. Cinquième colonne de la droite destinée à obtenir la majorité absolue des sièges au Parlement de 2015.

La décision de faire prêter serment, malgré la décision du Tribunal Suprême de Justicia, a mis la droite au Parlement dans l”illégalité pour avoir subverti les institutions. 2 autres arguments classiques utilisés par la propagande internationale sont « les Droits de l’Homme » et le problème des « réfugiés. »

Pour soutenir le boycott des élections, les médias internationaux donnent de l’importance au rapport de Michelle Bachelet. Combien la Haute Commissaire de la ONU est respectueuse des Droits de l’Homme, elle l’a démontré quand, bien qu’elle ait connu la répression de Pinochet au Chili, elle a célébré comme un grand démocrate le jeune nazi vénézuélien  Lorent Saleh à qui l’Espagne a à présent accordé la citoyenneté.

Quant au problème des « réfugiés, » l’intention de l’ACNUR ou d’Amnesty Internacional de cacher ou de falsifier la réalité est claire. que soit, Alors que les migrants rentrent au Venezuela pour recevoir des soins gratuits, expulsés des pays voisins dans lesquels ils espéraient trouver l’ Eldorado, les sites en espagnol de l’Amérique du Nord montrent des groupes de Vénézuéliens qui chercheraient à entrer en Equateur, l’un des pays qui gèrent le plus mal la pandémie de coronavirus.

A la veille des élections aux Etats-Unis, l’intoxication médiatique est destinée à la communauté latino, particulièrement touchée par les mauvaises décisions de Trump, pour influencer son vote. « Environ 30% des migrants vénézuéliens sont des jeunes, des adolescents. Certains ont participé aux guarimbas de protestation contre le Gouvernement de Nicolás Maduro » disent les légendes des photos qui accompagnent les articles.

« La droite s’est consacrée à faire souffrir le peuple. Nous, nous essayons de le conduire au plus grand bonheur possible, » a dit le député à l’ANC Francisco Ameliach dans l’émission «Dando y Dando».

Aristóbulo Isturiz a invité à être en alerte pour la « défense intégrale de la Nation » et a dit à propos des 4 lignes proposées par Maduro pour la campagne électorale : renforcer, étendre et soutenir par la logistique les Brigades de Prévention Populaires déployées pour affronter le coronavirus, atteindre une « union parfaite » avec les partis alliés du Grand Pôle Patriotique Simón Bolívar (GGPSB), faire une campagne électorale créative en relation directe avec le peuple. La quatrième ligne, a dit le Président, est « défendre la vérité sur le Venezuela dans tous les domaines, régionaux, nationaux et internationaux (réseaux et murs) avec tous les mouvements sociaux du monde. »

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

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