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Venezuela : Comment Guaidó finance le vol de l’or vénézuélien

Caracas. Vendredi 6 Août 2021. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez. Le journaliste John McEvoy a expliqué en détails dans le média The Canary comment Guaidó s’est approprié les fonds de la Banque Centrale du Venezuela (BCV) aux Etats-Unis pour financer le vol de l’or vénézuélien retenu par le Royaume Uni.A la suite, nous rapportons les opérations réalisées par le secteur anti-chaviste soutenu par les Etats-Unis pour s’approprier les ressources de la République Bolivarienne à l’étranger, raconté par un chercheur britannique membre de Declassified UK.

En mai 2020, quand le Gouvernement vénézuélien a porté plainte contre la Banque d’Angleterre pour son refus de rendre l’or, a commencé une bataille juridique qui s’est achevée en juillet 2021 par uen procédure de la Cour Suprême concernant ces 2 000 000 000 de $ environ de métal.

La demande d’accès à l’or a été faite pour répondre à la pandémie de COVID-19 et acheter des aliments à cause des difficultés intensifiées par les mesures coercitives unilatérales appliquées par Washington au Venezuela. En février 2021, l’experte indépendante de l’ONU en matière de sanctions Alena Douhan a appelé instamment « les Gouvernements du Royaume Uni, du Portugal et des Etats-Unis et les banques correspondantes à dégeler les actifs de la Banque Centrale du Venezuela (BCV) pour acheter des médicaments, des vaccins, des aliments, du matériel médical et d’autres fournitures. »

Bien que le tribunal suprême se soit mis initialement du côté de « l’intérimaire, » ensuite, le Tribunal d’Appel du Royaume Uni, en octobre 2020, a considéré que la reconnaissance de Guaidó par le Royaume Uni était « ambigüe, ou en tout cas pour le moins équivoque. » C’est pourquoi le Gouvernement légitime dirigé par le président Nicolás Maduro a gagné l’appel et ceux qui ont collaboré avec cette acte de piraterie ont reçu l’ordre de payer 400 000 livres pour courir les dépenses juridiques du Gouvernement constitutionnellement élu en 2018.

En novembre 2020, l’équipe juridique de l’ex-député Guaidó « a reçu un avertissement de la juge du tribunal commercial, Sara Cockerill, au cas où il ne respecterait pas l’ordre de paiement imposé par la justice britannique dans le litige concernant l’or du Venezuela retenu à la Banque d’Angleterre. »

ensuite, à la fin du mois, l’ex-représentante de Guaidó au Royaume Uni, Vanessa Neumann, déclarait au Financial Times que le bureau des « sanctions » du Trésor étasunien, l’OFAC (bureau de contrôle des actifs étrangers) « avait tant tardé à libérer les fonds gelés par l’opposition vénézuélienne pour les coûts légaux que la bataille judiciaire risquait d’être perdue. »

Ironiquement, le brutal régime de Washington qui sanctionne le Venezuela semblait faire obstacle au paiement et Guaidó a dû demander une licence à l’OFAC pour pouvoir le réaliser avec des semaines de retard. On dit que ces mêmes fonds ont même payé les honoraires et les dépenses juridiques d’A&P (son conseiller juridique) évalués par le cabinet à plus de 3 800 000 $ à la mi-juillet 2020.

En réalité, ce qui s’est passé, c’est que Washington aurait « sanctionné » ceux qui auraient payé l’amende, c’est pourquoi Guaidó a dû demander une licence à l’OFAC pour pouvoir utiliser l’argent de la BCV bloqué aux Etats-Unis et gelé dans des banques nord-américaines.

D’où sortent les fonds ?

Un témoin faisant partie de la direction « par intérim » de la BCV, c’est à dire, des pillards qui représentent Guaidó, a déclaré aux tribunaux du Royaume Uni que « les seuls fonds qui sont sous le contrôle de la direction de Guaidó sont ceux qui sont sur des comptes au nom de la BCV à la Banque de la Réserve Fédérale de New York, aux Etats-Unis. »

Il a ajouté que tous les actifs de la BCV contrôlés par « la direction de Guaidó » sont sur des comptes de la BCV domiciliés aux Etats-Unis. Il s’agit des fonds que le Gouvernement de Trump a mis sous embargo et que celui  de Biden garde soi-disant à la disposition de Leopoldo López, de Carlos Vecchio et de Guaidó.»

«Comme on le sait, le secrétaire d’Etat des Etats-Unis de  l’époque, Mike Pompeo, avait permis à « ceux de Guaidó » de recevoir et de contrôler les biens de la BCV au bureau fédéral de New York, ce qui avait été dénoncé par le Gouvernement vénézuélien comme un « vulgaire pillage. »

En avril 2020 le Gouvernement Trump avait transféré 342 000 000 de $ d’actifs de la BCV de la Citibank sur un compte de la Réserve Fédérale, à New York. La BCV n’avait pas payé ce qu’elle devait à la Citibank parce qu’elle ne pouvait accéder à ses réserves à la Banque d’Angleterre et c’est ainsi que Trump, Guaidó et les oligarchies charognardes des 3 pays ont créé une boucle perverse destinée à réaliser cette attaque.

La direction légitime de la BCV, nommée par les autorités cibles des plans étrangers, a dénoncé l’utilisation de ses fonds aux Etats-Unis sous le contrôle de « ceux de Guaidó » pour payer l’amende de 400 000 livres sterling. Les représentante de « l’intérimaire » allèguent qu’ils le ofnt parce qu’ils peuvent et parce que la loi des Etats-Unis leur permet de disposer des fonds sur lesquels « la direction de Maduro n’a aucun droit légitime. »

Une spirale de menaces, de corruption et de spoliation qui commence à peine

L’utilisation des actifs de l’Etat à ces fins fait penser que Guaidó pourrait utiliser les réserves d’or du Venezuela au Royaume Uni s’il gagnait la bataille juridique. Il s’agit de centaines de millions de $ d’actifs vénézuéliens pillés par les Etats-Unis puisqu’ils ont même été utilisés pour financer la construction du mur frontalier militarise construit par Trump entre le Mexique et les Etats-Unis tandis que les réseaux de médias montaient des « scénarios douloureux » de migrants vénézuéliens traversant le Rio Bravo.

Le cas de Monómeros, la filiale de Petróleos de Venezuela, S.A. (PDVSA) située à Barranquilla, Colombie, qui a été démantelée et détruite par sa direction avec la complicité du président colombien Iván Duque et de Guaidó est l’un des si nombreux précédents de l’opération de pillage combinée avec des tentatives de coup d’Etat permanent.

Des médias vénézuéliens et colombiens ont dévoilé la magouille orchestrée par Alfredo Chirinos, un prête-nom du dirigeant du parti vénézuélien Action Démocratique (AD), Henry Ramos Allup. L’opération consistait à financer les organisations anti-chavistes vénézuéliennes et était gérée depuis la défunte Assemblée Nationale et sa « commission de l’Energie et du Pétrole » formée par des membres de ces partis.

Des patrons colombiens et vénézuéliens ont des preuves comme des enregistrements audio et des enregistrements de réunions lors desquelles ils ont remis de fortes sommes à des représentants d’AD après avoir été menacés, maltraités verbalement et qu’on ait exigé d’eux un important « impôt » en dollars, selon qu’ils le percevaient pour leurs employés ou pour leurs contrats.

Les rapports maquillés n’ont pas pu occulter l’insolvabilité de l’entreprise qui a eu jusqu’à 30 000 000 de $ de pertes en 2019. En opérant avec des coûts de production élevés et des usines hoors service, le capital était destiné à des « dépenses extraordinaires d’administration » qui impliquaient des rémunérations élevées et des bénéfices pour les membres de la direction et le comité exécutif qui dépassaient de plus de 4 fois les revenus.

Si les efforts de Guaidó en Angleterre étaient couronnés de succès, la menace ou l’acte retour sur sa reconnaissance par les institutions pourrait devenir une amr mortelle dans l’arsenal de la politique étrangère du Royaume Uni et créerait un précédent en servant de justification à la spoliation d’actifs d’un Etat étranger et à la remise de ces actifs à des individus alliés aux intérêts de la politique étrangère du Royaume Uni, c’est à dire des Etats-Unis.

Toute analyse s’effondrerait devant le fait qu’un pays s’arroge le droit de retenir des biens appartenant à un autre pays parce qu’il ne reconnaît pas son Gouvernement alors même que celui-ci reste aux commandes de l’Etat pour les remettre à un réseau d’individus qui n’a le contrôle d’aucun appareil d’Etat. Cela pourrait avoir de graves ramifications pour Londres qui ne serait plus considére comme un endroit sûr pour les actifs souverains.

Le journaliste McEvoy affirme que le gel des actifs vénézuéliens fait partie d’une campagne de guerre hybride des Etats-Unis et du Royaume Uni dirigée contre le Venezuela dont la destruction de l’économie vénézuélienne est une partie cruciale, comme l’a reconnu en 2018 Boris Johnson, l’actuel premier ministre britannique.

A cette époque-là, il avait reconnu que les « sanctions » étaient un châtiment collectif de la population civile et avait ajouté : « A la fin, les choses doivent empirer avant de s’améliorer et il se peut que nous devions serrerla vis économique au Venezuela. »

Curieusement, les néolibéraux qui ont cherché à réordonner les économies en faveur des élites vocifèrent à propos de l’indépendance politique et administrative des banques centrales. La question de l’or vénézuélien déposé à la Banque d’Angleterre est fondamentalement politique et on ne peut la séparer des efforts faits par les Etats-Unis pour déstabiliser et renverser le pays, pas seulement son Gouvernement mais toute l’identité nationale qui lui a permis de résister et d’avancer lêle dans les difficultés.

CITGO: le coup de griffes qui arrive

Une note de Bloomberg révèle ce jeudi 5 août que Citgo Petroleum Corporation, la holding énergétique qui appartient à l’Etat vénézuélien et fonctionne aux Etats-Unis sera probablement vendue pour payer 7 000 000 de $ de dette. Les créanciers montent des défis juridiques pour arracher le contrôle de l’entreprise et semblent devoir y arriver étant odnné qu’en octobre prochain, le décret de Trump qui met l’entreprise sous le contrôle de Guaidó expire.

Le média, qui parle de l’entreprise comme d’une « raffinerie et une entreprise qui distribue le gaz étasunien qui peut apporter des centaines de millions de $ pour aider à renverser le président Nicolás Maduro», affirme que le marché semble penser que cette entreprise finira dans des mains non vénézuéliennes pour la première fois depuis les années 1980.

CITGO est propriétaire de 3 raffineries, 6 oléoducs et 42 terminaux dans 21 états. Elle emploie 3 400 personnes et, à cause du fait que la production de pétrole du Venezuela baisse, la direction installée par « l’intérimaire » doit remplacer les bruts lourds qu’il recevait du pays par des produits similaires venant du Mexique et de Colombie. En outre, l’entrée de brut vénézuélien est tombé de 29% en 2015 à 0% en 2020.

Il attribue ce désastre au fait que 2 raffineries du golfe du Mexique ont été touchées par des ouragans, une tempête hivernals, la cyberattaque de l’oléoduc de Colonial et la chute provoquée par la pandémie. L’année dernière, elle a enregistré une perte de 667 000 000 de $ et ses bons sont qualifiés « d’ordures. » Sur ceux-ci, ils ont collecté 1 400 000 000 de $ l’année dernière.

Elle est devenue la garantie de l’Etat du Venezuela ou de o PDVSA pour toute entreprise ou tout particulier vénézuélien à qui il doit quelque chose alors même que des actes de corruption de Guaidó ou de son entourage ont été révélés.

Il détache 2 contrats en relation avec PDVSA: la compagnie pétrolière ConocoPhillips, qui réclame 1 300 000 000 de $ pour une nationalisation et les investisseurs qui ont 2 000 000 000 de $ en bons de PDVSA impayés, selon PDVSA. Ces bons ont un intérêt garanti de 50,1% en actions de CITGO Holding.

CRYSTALLEX, une compagnie minière qui a son siège à Toronto, réclame 1 000 000 000 de $ pour une mine d’or soi-disant expropriée.

On estime la valeur de CITGO à 7 800 000 000 de $ et ont lui réclame 7 000 000 000. Un juge de Delaware décidera de la façon dont ses actiosn seront vendues et de la façon dont les revenus seront divisés. Cela renflouera CRYSTALLEX qui tirera le reste en poursuivant les actifs vénézuéliens et espère qu’un maître spécial présente à un juge un ordre de vente.

Bloomberg dit que « parmi ceux de Guaidó» ne sont pas d’accord sur la façon d procéder : une partie souhaite vendre uen raffinerie dans l’Illinois et essayer d’arriver à un accord avec les créanciers. Le « chef de la diplomatie de Guaidó, » Julio Borges, veut transférer CITGO à un fidéicommis indépendant.

L’utilisation du pillage d’actifs pour amplifier le pillage de ressources du Venezuela est, sans aucun doute, un aspect de la guerre contre le Venezuela qui montre le mieux qui est derrière le «plan Guaidó» car il ne s’agit pas d’une opération isolée mais d’un modèle d’intervention dans lequel s’inscrivent les alliés du réseau de corporations qui contrôle le capital mondial.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

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