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La Guadeloupe aime- t-elle encore travailler ?

La Guadeloupe aime- t-elle encore travailler ?

Pawol Lib (Libre Propos) est une nouvelle rubrique de CCN. Notre rédaction propose donc à tous les progressistes qui le souhaitent un espace de communication, une tribune dont le but principal est de porter une contribution au débat d’idées qui fait cruellement défaut dans notre pays. Les points de vue exprimés dans « Pawol Iib » n’engageront pas nécessairement la ligne éditoriale de CCN mais il nous semble indispensable que les intellectuels, la société civile aient la possibilité de pouvoir très librement opiner dans nos colonnes. Cette fois, c’est Jean Marie Nol, économiste  qui nous soumet son billet.

La thématique selon laquelle les guadeloupéens ne travaillent pas assez et sont difficiles à manager, a souvent été entendue, mais en cette époque floue, liée à la crise sanitaire, certains chefs d’entreprises veulent lever le tabou et ce même si beaucoup d’entre eux ne sont pas exempts de reproches .
Le problème serait lié aux 35 heures mais aussi aux jours fériés et congés de maladie, mais surtout à une propension démesurée au recours à la grève . Concernant les jours fériés, avec dix huit jours fériés, les guadeloupéens ont beaucoup plus de jours que  la moyenne du nombre de jours fériés sur le Vieux continent européen : onze. En Guadeloupe , les arrêts maladie ont augmenté de 30 % entre 2015 et 2020.
Par ailleurs, les guadeloupéens sont parmi les travailleurs les moins productifs d’Europe et sont dernier avec la Guyane et Mayotte quand on calcule la productivité par personne en emploi et par heure travaillée. Avec cette approche, plusieurs sociologues du travail et économistes estiment que si les guadeloupéens étaient plus productifs, le chômage serait plus faible dans le pays.
Face au travail de moins en moins prisé par les guadeloupéens , comment agir et réagir ?… Les Guadeloupéens [en emploi], qu’ils soient salariés ou non-salariés, travaillent en moyenne moins chaque année que dans la moyenne de la France hexagonale et des pays de la Caraïbe, avec 1273 heures contre 1 526 heures travaillées dans l’Hexagone et pour 1942 heures dans la moyenne des pays de la région Caraïbe.
D’aucuns incriminent le management qui serait plus souple et aussi moins formalisé, avec notamment des entretiens d’évaluation annuels qui ne concernent que trois salariés sur dix.
Et que dire de la grève ?
À l’approche de l’échéance de l’obligation vaccinale qui va vraisemblablement provoquer des désordres sociaux , la question revient régulièrement : la Guadeloupe est-elle la “championne du monde de la grève” ?
Une interrogation à laquelle il est difficile de répondre, mais l’exemple du conflit dans les collectivités locales et au mémorial act est parlant avec respectivement environ trois mois de grève et plusieurs mois de droit de retrait. Le tout sans véritable suspension de salaires. Quel foutoir cette fonction publique en Guadeloupe. Mais le nœud gordien semble aujourd’hui se situer au mémorial ‘act  !
Comment vont réagir le président chalus et surtout le syndicat CFTC après cette décision de justice de réintégration de l’ ancienne directrice Madame laurella Rincon.
Que va faire le syndicat CFTC dont les mandants sont toujours indûment ou non  en droit de retrait depuis 180 jours ?
Un véritable casse tête  que ce climat social au mémoriel act, sans compter que toute cette gabegie ternie l’institution et coûte 5 millions d’euros chaque année aux contribuables guadeloupéens.
L’esprit de responsabilité  et l’exigence de rigueur manquent énormément aux guadeloupéens, c’est pour cela que ce peuple est très facilement manipulable. Il ne réagit que de façon émotionnelle et ça c’est une séquelle de l’esclavage et de la colonisation. Il est plus que temps d’en finir avec cet atavisme car la révolution numérique et la crise du Covid avec l’explosion du télé-travail va frapper de plein fouet le monde du travail. L’occasion de repenser la façon de l’encadrer en Guadeloupe.
Le management autrement (notamment par objectifs) et le respect par tous les travailleurs guadeloupéens des règles et des chefs d’entreprises du code du travail, suffiraient à solutionner l’essentiel des situations évoquées en matière d’insuffisance de travail.
Le hic voire le drame en Guadeloupe , c’est que certains n’osent pas sanctionner les fauteurs de troubles  quand ils dérapent, et le règlement des jours de grèves explique à lui seul cette perte de sens et de responsabilité sociale .
 
“Le travail est un trésor. Le travail des autres, cela va de soi.”
Jean-Marie Nol économiste

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