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Guadeloupe. Réunion d’urgence eau : discours de Marcel Sigiscar

Guadeloupe. Réunion d’urgence eau : discours de Marcel Sigiscar

Basse-Terre. Capitale. Mardi 8 septembre 2020. CCN. Dans la perspective d’une dissolution du SIAEAG (Syndicat intercommunal d’alimentation en eau et d’assainissement de la Guadeloupe), une réunion d’urgence s’est tenu au Vélodrome de Baie-Mahault ce jour. Le vice-Président, Marcel Sigiscar a tenu un discours oùil décrit l’inquiétude de la collectivité face à cette situation et rappelé l’engagement de Mme Josette Borel-Lincertin depuis tantôt sur cette crise de l’eau depuis 5 ans.  CCN vous livre le discours à lire ci-dessous.

Juste quelques mots liminaires pour excuser Madame la présidente du Conseil départemental, Josette Borel-Lincertin, qui ne peut être parmi nous cet après- midi et qui m’a demandé de la représenter en tant que vice-président du Département, président de la commission eau de notre collectivité et président délégué de l’Office de l’eau.

C’est aujourd’hui une énième réunion de crise autour de la problématique de l’eau potable.

Celle-ci intervient dans le contexte particulier d’une rentrée scolaire marquée par une reprise de l’épidémie de coronavirus.

La présidente du Département, comme moi-même, et comme l’ensemble des élus départementaux, nous ne pouvons que déplorer les derniers développements auxquels nous assistons depuis quelques jours avec ces dizaines de fermetures d’écoles et ces établissements sensibles qui sont également touchés par des coupures d’eau, tels le CHU ou encore la clinique des Eaux claires.

Les salariés du SIAEAG ont fait le choix de cette méthode pour se faire entendre devant les menaces de plus en plus concrètes qui pèsent sur l’avenir de leur structure et les incertitudes qui en découlent pour leur avenir.

Nous n’approuvons évidemment pas cette façon de faire et nous partageons l’incompréhension et l’amertume de nos concitoyens durement touchés par les restrictions d’eau.

Mais, je ne peux m’empêcher de dire ici qu’à plusieurs reprises, tout au long de ces derniers mois, la présidente du Département n’a cessé d’alerter sur les conséquences du choix qui conduirait à précipiter le SIAEAG dans l’abîme.

De manière constante, elle a réaffirmé – et les élus départementaux avec elle – que cette option était lourde de conséquences tant sur le plan opérationnel en matière de distribution de l’eau, tant sur le plan comptable et financier pour les agglomérations, tant sur le plan social pour les salariés et les syndicats qui les représentent.

Mais c’est ainsi : face à la volonté farouche et délibéré du représentant de l’Etat, votre prédécesseur M. le préfet, nos alertes n’ont pas été entendues.

Notre conviction qu’une autre voie était non seulement souhaitable, mais possible, a été un temps, largement partagée. Mais, petit à petit, je crois pouvoir dire que chacun ici s’est finalement résigné à cette issue qui est désormais imminente.

La réalité est bien là. La fin annoncée du SIAEAG, confirmée par un courrier de M. le préfet de Région reçu hier, interviendra sous peu et chacun ici doit se préparer à en affronter les conséquences.

Nous avons également bien reçu le courrier de Monsieur le président de la CARL, qui sonne l’alarme sur la charge que va représenter pour sa communauté d’agglomération la digestion de cette dissolution.

Nous comprenons son inquiétude et nous entendons sa demande d’un soutien financier pour faire face.

Mais tout comme il se préoccupe de la capacité de sa collectivité à remplir ses missions, il doit comprendre notre même préoccupation de pouvoir continuer à exercer les compétences essentielles du Conseil départemental.

La présidente du Département, comme elle a souvent eu à le dire, ne peut pas être plus royaliste que le roi.

Elle a engagé le Département depuis 5 ans dans une action d’ampleur pour apporter sa contribution au règlement de la crise de l’eau en Guadeloupe alors que ce n’est pas sa compétence.

Cette contribution, au bénéfice des EPCI compétents, a permis d’engager pour 65 millions d’euros de travaux dont près de 80 % sont aujourd’hui réalisés. Et cet engagement a représenté un investissement de plus de 30 millions d’euros sur les fonds propres du Conseil départemental.

Dans le domaine de l’eau, nous avons pris plus que notre part. Et quand je dis nous, j’y associe évidemment l’Office de l’eau.

Mais aujourd’hui, il nous apparaît difficilement envisageable de mettre en risque les politiques départementales essentielles pour trouver des solutions à des difficultés qui, de notre point de vue, auraient pu être évitées et qui résultent, au bout du bout, d’un choix de l’Etat.

Mais, surtout, trouver des solutions dans l’urgence à la situation du moment ne garantit en rien l’imminence de la mise en place d’une autorité unique de gestion de l’eau et de l’assainissement, que nous continuons d’appeler de nos voeux.

Cette perspective reste à nos yeux la condition sine qua non à la poursuite de l’engagement du Département dans le domaine de l’eau.

Le président de Région s’était également exprimé en ce sens il y a quelques mois.

Le Département n’entend pas varier sur ce point.

Nous serons bien évidemment attentifs aux échanges de cet après midi, soucieux que les EPCI en charge de la compétence eau et assainissement en Guadeloupe trouvent la voie qui leur permettra de remplir correctement leurs missions.

A

Monsieur le préfet,
Monsieur le président de Région,
Messieurs les présidents de communauté d’agglomération, Mesdames et messieurs,

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