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Guadeloupe. Musique. Richard Bona & Alfredo Rodriguez : Le Cameroun à la rencontre de Cuba

Basse-Terre-Capitale. Samedi 7 décembre 2019. CCN. Richard Bona et Alfredo Rodriguez se produisaient à l’Artchipel, le 19 novembre dernier un duo foudroyant qui devait être un trio à la base.

Ils devaient en effet, être accompagnés du percussionniste cubain Pedrito Martinez, dont la maison familiale a malheureusement été endommagée lors d’un incendie dans la nuit de mercredi à jeudi. Nous avions tous eu une belle pensée pour lui.

La programmation a dû être modifiée pour la circonstance, mais les deux comparses n’ont pas démérité !

Deux artistes absolument fabuleux et talentueux qui se sont bien trouvés et dont le dénominateur commun n’est autre que Quincy Jones.


Ce projet est bien rôdé après une tournée européenne, et la Guadeloupe est la première étape d’un tour latino-caribéen !

C’est sur le titre Raices (roots) que le pianiste Alfredo Rodriguez et le bassiste Richard Bona entament leur prestation.

Une très belle ballade qui nous plonge dans l’univers et la douceur de M. BONA.

Sans perdre de temps, le pianiste cubain lui donne le change avec le titre « Gitanerias » du compositeur Ernesto Lecuono, originaire de son pays natal.

L’Artiste camerounais ne se démonte pas et répond à chacune de ses sollicitations par une magnifique ligne de basse harmonieuse.

Très vite le public comprend qu’il a pénétré la cour des grands.

En effet, en interprétant Eyala, issu de son tout première album « Scene from my life » sortie en 1999, on saisit l’aisance du camerounais dans l’art de la vocalise.

Contrairement au pianiste, le chanteur bassiste Richard Bona n’en est pas à son premier coup d’essai en Guadeloupe.

D’ailleurs il a pu nous montrer qu’il comprenait, parlait le créole, et qu’il connaissait aussi les saveurs de chez nous.

C’est ainsi, qu’il instaure rapidement complicité et simplicité avec son public en lui contant de temps à autres quelques anecdotes croustillantes entre deux titres.

On apprend alors qu’il a quitté New York depuis deux mois et vit désormais à Miami où il va devoir se parfaire à l’espagnol 😉

Sous ses airs très décontracté, il apprivoise son auditoire avec sa voix à dominance aiguë quand il reprend « Lésé Palé » de Ralph Thamar.

Artiste complet, il n’hésite pas utiliser sa human beatboxer, pour nous entrainer sur des rythmes plus afros, ce qui fascine son public.

Mais ce qui fait surtout la beauté de ce projet, c’est l’association des sonorités métissées de ces deux artistes-là reposant sur le groove extraordinaire du bassiste Richard Bona, et de ses textes qu’il chante en douala.

Bien que l’excellent jeu pianistique d’Alfredo Rodriguez réponde à une formation très classique de conservatoire forgée sur Bach et Stravinsky, sont venues s’insérer les influences très cubaines que lui a inculquées son père lui-même musicien, au cours de sa jeunesse.

Plus qu’un virtuose, ce garçon est un extra-terrestre !

De ses mains habiles et agiles, qui agitent le clavier comme une multitude de colliers qui s’égrènent avant de toucher le sol, l’artiste nous entraine dans son espace musical absolument vertigineux !

Tout est douceur et effleurement ! Aucune note ne manque à l’appel ! Aucun rapport de force entre l’artiste et son piano. Ils sont en parfaite osmose.

En ce 29 novembre 2019, il fallait être là, à l’Artchipel pour vivre ce moment grandiose pour petits et grands.

D’ailleurs, beaucoup de nos musiciens guadeloupéens n’ont pas hésité à faire le déplacement pour venir écouter ces deux grands messieurs.

En espérant que nous n’aurons pas à attendre trop longtemps pour avoir la chance de les revoir sur cette scène.

Deborah V

ccnfirst.COM

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