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Lettre ouverte de Djolo Hamlett à Raphael confiant

Guadeloupe. Le Débat. Lettre ouverte d'un chercheur indépendant à Raphaël Confiant

4/5

Pointe-à-Pitre. Jeudi 25 mars 2023. CCN. Bientôt 6 ans que l’ouvrage Woucikam, origine égyptienne de la langue dite créole, tome 1 de Djolo (Jean-Luc Divialle-Hamlet) a paru. Et dès ces premiers instants, faute de ne pouvoir combattre scientifiquement cette thèse, les propos calomnieux et dénigrants n’ont pas cessé de la part du chantre de la créolité. Un argumentaire tout en carton. Et comme si cela ne suffisait pas, cette fois, c’est la qualité revendiquée de chercheur indépendant de l’auteur de l’ouvrage qui est attaquée sur le blog” fondas kreyol”. Ce dernier, adresse au propriétaire de ce blog une lettre ouverte empreinte d’humour et de sagesse. Nous la publions sans restriction.

Très cher aîné, très cher Raphaël Confiant, je viens de découvrir sur votre blog fondaskreyol.org un billet d’humour absolument savoureux concernant « les maîtres Guims de la langue dite créole ». (Ndlr)

Je l’avoue. Dans le contexte actuel la formule est bien trouvée. J’en ai beaucoup ri. Son auteur – que vous voudrez bien remercier de ma part – a parfaitement raison. Il faut absolument confondre ces prétendus chercheurs indépendants « pyramidolatres » qui pour ériger leur noirisme primaire en vérité scientifique, piétinent la créolité. Et puis quoi encore ? Au nom de quoi ce nouvel arrivé devrait avant vous s’inventer « premier noir à établir la parenté génétique entre égyptien pharaonique du moyen empire et langue dite créole » ? Aussi, même si la formule est marquée d’un aveu de faiblesse, j’ai adoré la conclusion de l’auteur : « Nul besoin de s’inventer chercheur indépendant et d’inventer des choses qui n’existent pas et ne l’ont jamais été ».

J’y trouve cependant un seul bémol. En ce point, l’auteur du billet qui visiblement dénie schizophréniquement à l’Afrique son histoire linguistique, se montre très présomptueux. Il s’est peut-être dangereusement exposé. D’abord, parce que c’eut été dommage de voir un homme censé déclarer la guerre à des choses inexistantes. Réalisez-vous que nous simples quidams, nous pourrions lui demander de prouver scientifiquement l’inexistence de ces dites choses ? Ensuite, iI pourrait aussi avoir à nous démontrer qu’elles ne sont que le fruit des fantasmes de ce nouveau maître Guims. Nous pourrions enfin lui demander de prouver en quoi ce qui est linguistiquement certain n’a jamais été. Tout ceci pourrait faire l’objet d’un débat scientifique universitaire. Il faudrait alors qu’il soit techniquement capable de contredire les imparables conclusions de la linguistique historique au risque pour lui de se couvrir de ridicule à la face du monde. Je l’espère donc aguerri et sûr de son affaire. Le sérieux de ses travaux en dépend.

Parce que si la critique est facile, et l’insulte gratuite, cet auteur qu’on dit être grand écrivain créole, doit toujours se souvenir que l’art est difficile. Or, en tant qu’observateur de tout ce qui se trame chez nous depuis l’apparition il y a 6 ans de cette thèse égyptienne, je fais ce triste constat : En face, nos meilleurs spécialistes répondent tous aux abonnés absents. Là où l’on attendrait une objection scientifiquement argumentée, parfaitement documentée qui réponde aux standards de la linguistique mondiale la plus pointue, leurs propos de spécialistes au sujet de ce chercheur indépendant ne sont que galéjades, injures gratuites et calomnies. Est-ce ainsi qu’ils entendent prouver que notre langue est à base lexicale française ? Est-ce digne de leur qualité d’universitaires ?

Or, il m’a été soufflé que tout au contraire, rien de ce genre n’est observable chez l’individu visé par l’auteur du billet. C’est à ce qu’on dit un homme sympathique, généreux de son temps et de ses connaissances. Un chercheur infatigable, mais surtout, redoutable et intransigeant en ce qui concerne la rigueur scientifique. Les attaques stériles il n’y répond pas. Il dit que sa seule réponse doit toujours être une réponse scientifique. Il est vrai qu’il a choisi un domaine auquel peu de créolistes se risquent, l’étymologie. Enfin dirons-nous ! Nous en avions grandement besoin pour diversifier les compétences sur notre langue. Mais je vous recommande surtout de voir comment il procède. Son auscultation de la langue n’a rien de comparable avec vos tâtonnements actuels. Lui ne laisse rien au hasard. Il montre que dans notre langue tout à un sens, tout a un but, tout à un motif que lui sait expliquer. De ce fait, à ce jour, lui seul est je le crois, en mesure de statuer sur l’origine réelle de notre langue. Il est donc fort dommage que vous n’ayez pu récemment le rencontrer. Il vous aurait convaincu que ce que vous appelez créolité est un leurre. Ce n’est en fait que la traduction en français de la pensée symbolique africaine. Pour la posséder naturellement, il faut d’abord être africain. Tout comme lui Monsieur Confiant, vous l’êtes et bonne nouvelle, c’est indélébile comme votre ADN. Mais nous savons que tout n’a pas été fait pour favoriser cet échange. À croire que la pertinence de ses travaux affole encore les mystificateurs

Et je me suis même laissé dire que certains lui doivent une fière chandelle. Souvenez-vous, le 22 mars dernier, trois personnes étaient appelées à comparaître devant le tribunal de Fort-de-France. Motif, incitation à la haine raciale anti béké. Bien curieusement, il ne s’est trouvé aucun spécialiste en créolistique pour produire une analyse propre à disculper les intéressés. Pas un seul de vos confrères ne put les aider. Contre toute attente, ce fut, l’étude étymologique produite par ce petit chercheur indépendant que vous avez dans le nez qui permit d’obtenir la relaxe de tout ce monde. Ceci démontre donc que la messe est dite, que tous le savent, et que ses travaux ont de la valeur. D’autant plus qu’il y en a qui reprennent subrepticement les éléments puisés dans woucikam tome 1, les adaptent pour se mettre en valeur sans jamais citer leur source. Ce 22 mars 2023, à la barre du tribunal, bien curieusement, nul ne songea à récuser cette analyse au motif qu’elle émanait d’un maître Guims de la langue dite créole, d’un négriste, d’un noiriste, d’un chercheur indépendant pyramidolâtre. Personne ! Pas même un, grand spécialiste de notre langue anti-noiriste que vous ne connaissez que trop bien. Tous, lui compris remercièrent la providence de leur avoir offert in extremis cette issue salutaire. Mais que croyez-vous que ce spécialiste de la langue dite créole fit ? Ce que jamais vous, Raphaël Confiant n’auriez songé faire. Il paya de son ingratitude celui dont les travaux venaient de le sortir d’embarras par un texte écrit au vitriol corsé. Et vous savez quoi, ce texte fustigeant les chercheurs indépendants de l’inexistant, fut publié sur un petit blog que vous connaissez tout aussi bien. Ainsi va la vie !

Aussi, à bien regarder, vous me plongez moi aussi dans un sérieux doute et je ne sais que faire. Dois-je choisir celui qui par son verbe acide, fustige les chercheurs indépendants comme moi ou celui dont les travaux démontrent qu’il est en mesure de tous nous guider et d’un pas sûr ? Le maître Guims que l’auteur incrimine le répète à souhait : « Que celui qui conteste les faits que j’avance prenne la craie et aille au tableau ». Accepter de se mettre à ce point en danger au nom de la vérité est à mon sens signe de grande honnêteté intellectuelle. Or, depuis 6 ans, devant lui, le tableau demeure désespérément vide. Pourquoi un tel silence des contestataires ? Dédain ? Déni ? Manque d’arguments ? Aveu de défaite ou tout simplement, Jalousie ? Je m’interroge encore.

Aussi, très cher aîné, à bien regarder, je ne suis plus certain de vouloir suivre l’auteur dans ses déclarations contre les maîtres Guims. J’ai tout au contraire, l’intime conviction que c’est bien en vain qu’il tente de discréditer une thèse qui pour être sérieuse s’impose comme la plus grande avancée pour notre langue. J’ai la conviction que c’est précisément pour cela que certains chercheurs égotiques lui en veulent. Je tiens donc les propos de l’auteur du billet pour mensongers. Ils n’ont rien de scientifique. Leur seul objectif est d’écarter un maximum de personnes d’une vérité qui le dérange foncièrement, quitte à nous maintenir tous dans une ignorance crasse. C’est purement égoïste et de surcroit improductif.

Aussi, s’il veut encore se préserver une once d’honneur, l’auteur qui parle en tant que plus grand de tous nos spécialistes doit absolument nous garantir qu’il est encore crédible. Je vous invite donc à le convaincre de relever le seul défi qui puisse tous nous rassurer. Qu’il aille au tableau ! Qu’il prenne la craie et nous donne de bonnes raisons de croire que ce petit maître Guims, ce pyramidolâtre, ce négriste, ce noiriste n’est qu’un mystificateur de plus. Où alors, qu’il refuse cette confrontation scientifique, avoue sa défaite, capitule et se taise à jamais.

Dans ce dernier cas, ceci conduirait tous à la certitude que tous les boniments, tous les quolibets, toutes les injures, toutes les calomnies proférées ici et là ses 6 dernières années n’ont jamais été que manipulation de l’opinion. Un vent mauvais, un voile propre à masquer cette unique vérité : La créolistique bluffe ! Elle se nourrit d’une construction idéologique. Elle n’a jamais été en mesure d’établir scientifiquement l’origine de notre langue maternelle. Elle fait tout pour masquer sa parenté génétique évidente avec les langues africaines dont l’égyptien ancien et le copte. Elle sait pertinemment que la langue dite créole ne provient pas du français mais persiste à le laisser croire. Ceci définitivement établi, nous passerons alors outre les injonctions à détester qui que ce soit, surtout si l’individu en question œuvre à nous ouvrir ces voies fertiles nouvelles que certains dénigrent, fusse-t-il maître Guims, Chercheur indépendant ou pyramidolâtre. 

Djolo (Jean-Luc Divialle-Hamlet)

Chercheur indépendant

Expert en langue dite créole

PS : Attention tout de même quand vous serez prêt à relever ce défi. Je vous l’ai dit, il ne transige pas avec la rigueur. Le 2 mars dernier, il a confondu un de ses détracteurs les plus virulents. ( NDLR :Jean -Pierre Sainton ) Il lui a demandé une confrontation scientifique publique courtoise. Il n’avait émis qu’une condition. Celle-ci devait être filmée et conservée pour la postérité. Il l’a invité à se faire épauler à cet effet des spécialistes de son choix. Il a affirmé garantir la sérénité des débats qui devaient demeurer scientifiques. Mais à ce jour, point de nouvelle du contestataire si prompt à dénigrer. L’accusateur s’est muré dans un silence dans lequel nous ne souhaiterions pas vous voir plonger. Courage !

 

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