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Guadeloupe. Musique. Gino Sitson : “j’ai beaucoup aimé le gwoka, j’étais fasciné par cette musique”.

Guadeloupe. Musique. Gino Sitson : “j’ai beaucoup aimé le gwoka, j’étais fasciné par cette musique”.

Guadeloupe. Musique. Gino Sitson : “j’ai beaucoup aimé le gwoka, j’étais fasciné par cette musique”.

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Pointe-à-Pitre. Mardi 16  novembre 2022. CCN.  Pendant son récent séjour  en Guadeloupe, Gino Sitson s’est rendu au campus de Fouillole pour une masterclass avec des étudiants. Le prodige franco-américain d’origine camerounaise devenu une figure internationale du Jazz, est venu en Guadeloupe dans le cadre de son projet Echo Chamber.  Entre chants, rires et conseils, Gino a partagé avec ces étudiants une journée de connexion musicale accompagnée de la coach vocale, chanteuse et compositrice Leedyah Barlagne. Gino Sitson a répondu aux questions de   CCN.

CCN :  Ce n’est  pas votre 1er séjour en  Guadeloupe ?

Gino : Ah non ! C’est la énième fois ! Je ne sais même plus combien de fois je suis venu ici, je viens tout le temps, je suis tout le temps là ! La Guadeloupe c’est un peu comme mon troisième pays, je me sens comme chez moi quoi. J’ai beaucoup d’amis ici.

CCN : Pourquoi cet attrait pour la Guadeloupe ?

Gino : Pour être honnête avec vous, mon premier séjour en Guadeloupe c’était dans le cadre d’un festival, le Creole blues qui s’est déroulé au Moule, je ne me souviens pas en quelle année, j’étais tout jeune. Mais c’était comme un flash pour moi, je suis tombé amoureux du pays ! Donc je suis retourné après en tournée puis pour faire mon doctorat et travailler sur le gwoka pour écrire ma thèse

CCN :pourquoi une thèse  sur le gwoka ?

Gino : j’ai beaucoup aimé le gwoka, j’étais fasciné par cette musique. Je me suis dit « mais qu’est-ce que c’est ? ». Au départ elle me faisait penser à une musique d’Afrique de l’Ouest mais la langue était différente. Honnêtement, au début ce n’était pas mon truc le tambour mais après j’ai eu comme une passion pour cette musique car j’étais surpris par la complexité de celle-ci. C’était nouveau pour moi qui étais habitué au jazz et à la musique classique. Et puis surtout, toute l’histoire qu’il y a derrière le gwoka ! Je me suis dit que ça pourrait être intéressant.

CCN : Vous avez aussi  appris le  créole ?

Gino : Oui je parle créole ! mon accent est horrible (rires), même dans ma langue c’est horrible comme toutes les autres langues que je parle mais oui je parle créole

CCN.  Votre livre « Santiman et Lokans dans le Gwoka » s’adresse à qui ? 

Gino :  C’est un livre qui  s’adresse à toutes les intelligences de la planète en fait, et plus spécifiquement à cette communauté guadeloupéenne qui détient le gwoka dans sa culture musicale. Donc c’est une contribution. Ce serait prétentieux de dire que c’est le livre qu’il faut lire à tout prix mais c’est une contribution comme toutes autres. Ce sont des esthétiques qui sont essentielles au gwoka et qui sont liées à l’histoire de la Guadeloupe. Le santiman et la lokans sont  propres à la Guadeloupe.

CCN :  Vous vivez  now à New-York ?

Gino : Je vis à Manhattan (New-York) dans l’Upper East side. J’ai quitté Paris en 2000 pour retrouver mes parents qui vivaient à Washington. Malheureusement aujourd’hui ils sont décédés. Mais je suis surtout parti pour la musique parce que le jazz est né là-bas donc c’est LA que ça se passe ! Donc je me suis dit que j’allais y aller pour être là où ça se passe quoi. C’est comme si vous restiez à Paris pour jouer du gwoka, ça ne va pas fonctionner, il faut aller sur place ! Et j’ai vraiment été porté par mon pays en tant que franco-américain d’origine camerounaise puisque mon deuxième album a été classé parmi les dix meilleurs disques de jazz du Los Angeles Times. C’est la classe ! Et ça m’a donné un peu plus confiance en moi donc j’ai continué et je me suis créé ma place. Et c’est aussi ça que j’ai envie d’insuffler aux gens : il ne faut pas penser à l’argent mais à la passion avant tout et si ça fonctionne c’est bien. Il faut d’abord être épanoui et je le suis dans ce que je fais.

CCN : Des  projets ?

Gino : Oui ! Je prépare un autre ouvrage sur la voix. Je ne peux pas en dire plus sinon on va me piquer l’idée (rires). En tout cas, il portera sur la voix et la pratique vocale. J’espère qu’il sortira en même temps que mon neuvième album dont j’ai déjà le titre ! Je le dirai hors micro (rires).

Njuana Flandrina



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