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Après le second tour : Chalus et Losbar en distanciation ?

Après le second tour : Chalus et Losbar en distanciation ?

S’en est fini de cette séquence électorale de 2020 prolongée à cause du confinement et la crise du Covid19. Le second tour des élections municipales et communautaires a eu lieu et toutes les conséquences électorales en ont été tirées. Les maires des 32 communes sont enfin totalement opérationnels. Les conseils communautaires sont désignés et leur présidents et bureau élus (voir p. 24-25). Les observateurs ont déjà fait leurs gorges chaudes de ces différents scrutins même si les grilles d’analyse demeurent complexes. L’emprise croissante du GUSR sur les différentes collectivités est indiscutable avec 8 mairies et surtout 3 communautés d’agglomération voire quatre si on y inclut Marie-Galante. Mais est apparue, aussi au cours de cette longue course au second tour, une distanciation de plus en plus marquée entre Guy Losbar et Ary Chalus

Une élection en préparant une autre, celui-ci a très clairement joué sa carte personnelle, différente, et quelques fois opposée à celle du GUSR. Cela n’empêchera sans doute pas la majorité Régionale de fonctionner jusqu’à son terme mais il reste en sourdine cette petite musique connue depuis le duo Mitterrand/Fabius de « lui c’est lui et moi c’est moi ». Dissonance qui s’était déjà faite entendre lors des débats autour de la réouverture des écoles où Guy LOSBAR, marquant sa liberté de pensée, était apparu en thuriféraire de la rentrée dès le mois de Mai et Ary Chalus farouche partisan d’une rentrée en Septembre. Musique qui risque cependant de devenir assourdissante au fur et à mesure que l’on approchera du scrutin de mars prochain. La partition qui s’est jouée aux Abymes dimanche, éclaire sur ces notes discordantes. Chalus qui, contrairement à ses discours de début de mandature, empile désormais les mandats, se réserve certainement une pomme pour la soif. Le maire-bis de Baie-Mahault a remplacé le président rassembleur de la Région. Sans doute, que ce fut un moment jubilatoire pour Eric Jalton lorsqu’il obligea Serva et Polifonte à faire amende honorable en public et a déclarer leur loyauté envers le maire des Abymes et président de Cap Excellence.

Il est vrai que tous les fils de la future élection régionale sont déjà tissés, en particulier autour de cette puissante communauté d’agglomération qu’est Cap Excellence. Puissante en terme économique mais aussi en terme démographique. Et si Guy Losbar a autant manœuvré pour s’emparer de la présidence de la Communauté du Nord Basse-Terre c’est bien parce qu’il lui faudra des bastions, et si possible très peuplés, pour satisfaire les ambitions de son parti. L’une des interrogations, qui demeure en vue des Régionales est de savoir si le reliquat des voix issues de ce qui reste de la droite penchera plutôt du côté de Chalus qui l’a sauvé en 2015 en l’intégrant dans la majorité régionale, ou plutôt du côté du GUSR qui lui a permis de conserver la communauté Grand Sud Caraïbe.

En face, la fédération du Parti Socialiste navigue entre conquêtes et désillusions. Après avoir remporté des victoires plus que symboliques à l’issue des Municipales, le PS local a été défait dans tous les combats communautaires. Dans le Sud Basse-Terre, mais surtout dans le Nord Basse-Terre. Difficile pour le parti dirigé par Hilaire Brudey   de résister sans disposer de possibilité d’alliance afin d’élargir son électorat. D’autant que le PS en France n’existe quasiment plus sur la scène politique. Le premier secrétaire envisage même de se ranger derrière une candidature écologiste en 2022.

Le PS qui ne s’est toujours pas refait de la défaite aux Régionales de 2015 dispose encore de quelques mois pour se trouver un nouveau champion (ou une championne) capable d’affronter à la fois le GUSR et/ou la majorité régionale actuelle. D’autant que le GUSR, a un discours plus centré sur la gouvernance locale et la responsabilité guadeloupéenne. Ce qui n’est pas pour déplaire à certains indépendantistes ou ex et autres mofwazé de cette mouvance. Un vrai casse-tête pour ce parti qui dispose néanmoins de quelques atouts.

Autre leçon à tirer de ces différents scrutins, c’est la diminution du nombre de femmes aux manettes. Il ne reste qu’une femme présidente d’EPCI contre trois en 2014. Et de neuf mairesses, la Guadeloupe n’en compte plus que sept dont une seule pour toute la Grande-Terre. Pire, tous les premiers adjoints des EPCI sont des hommes. Malgré l’installation de la parité dans le microcosme politique, il reste toujours aussi difficile pour une femme de survivre dans ce cloaque qu’est le monde politique.

Désormais tous les regards sont tournés vers la Palais régional de Basse-Terre. Rendez-vous dès la rentrée.

JCR

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