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A quand la redistribution du pouvoir ?

A quand la redistribution du pouvoir ?

Pawol Lib (Libre Propos) est une rubrique de CCN. Notre rédaction propose donc à tous les progressistes qui le souhaitent un espace de communication, une tribune dont le but principal est de porter une contribution au débat d’idées qui fait cruellement défaut dans notre pays. Les points de vue exprimés dans « Pawol Iib » n’engageront pas nécessairement la ligne éditoriale de CCN mais il nous semble indispensable que les intellectuels, la société civile aient la possibilité de pouvoir très librement opiner dans nos colonnes. Cette fois, c’est Daniel CIMON, qui nous soumet son billet.

Le constat est indéniable.
Le fossé entre les revendications des gens de la rue et les promesses de nos élus est un mur bien épais qui nourrit des frustrations. 

La raison est que l’on ne s’attaque pas aux vrais problèmes et que certains de nos élus pour maintenir un pouvoir tente d’abrutir le peuple en balivernes. 

On assiste à une politique spectacle faite de coups bas, de mensonges.
Un monde de faux-semblants où la parole d’un homme politique n’a plus de valeur. Tout est une histoire de compromissions avec l’État français sans mettre en valeur nos potentiels. 

Tous ces agissements sont à l’origine d’un peuple qui se sent bafoué dans ses droits, ignoré dans ses problématiques et revendications.
Citons par exemple les scandales de l’eau, de la chlordécone, de la SAFER, de la SODEG, de la politique sanitaire. 

Pourquoi l’enseignement ne forme-t-il pas nos jeunes à avoir une réflexion sur un développement adapté de notre territoire? 

Le statut qui est le nôtre, n’est-il pas un frein à notre émancipation?
Si bien que les citoyens, d’élections en élections se retirent du suffrage électoral. Aux dernières consultations une abstention record de plus de 73% à été constatée.
C’est dire que l’opinion publique n’a plus confiance aux hommes et femmes politiques pour que les 27 % de votants souhaitent s’orienter vers un choix de rupture voire extrémiste. 

Je pense que notre société semble être blessée sociologiquement.
Les intellectuels qui pourraient être des avant-gardistes, soit par peur du système ou par conformisme, restent silencieux pour privilégier un mode de vie assis sur l’égoïsme. 

À contrario, ceux qui malgré tout osent s’exprimer sont catalogués de marginaux par le pouvoir. 

De plus, la morale en politique semble être une denrée rare.
Tout semble laisser croire que les postures surplombent aux convictions.
Il est important que l’honnêteté intellectuelle s’alie à la probité de l’engagement. 

Il est facile de comprendre que le paraître qu’affirme les hommes publiques en quête de popularité fait partie des us et coutumes mais pour autant doit-on ignorer le réalisme en politique? 

Ne pas élever la conscience d’un peuple sous prétexte d’un quelconque mandat gagné en l’absence d’un franc-parler peut être comparé à une violation démocratique. 

La voyoucratie de l’exercice du pouvoir rend silencieux le peuple qui n’a plus confiance en la chose publique. 

Nonobstant tous les freins précités qui détruisent l’espoir d’émancipation identitaire d’un territoire à travers un développement économique, culturel, politique et environnemental qui tient compte de la réalité de notre Guadeloupe, il n’en demeure pas moins que la colère de la société ne se traduit pas en termes d’actions. 

La société semble être malade du fait de l’absence d’un vrai projet guadeloupéen nous rendant forts pour inverser le rapport d’infantilisation qu’impose le gouvernement avec pour finalité de créer une nouvelle plate-forme de responsabilité et de discussion avec l’État. 

Et pourtant malgré ce désamour flagrant envers les élus, il n’empêche que malgré la pauvreté de l’offre politique et de la gestion approximative des projets, certains continuent pour des raisons alimentaires à porter sur un piédestal des responsables qui n’arrivent pas, hormis les discours politiques bien ficelés à défendre les attentes du citoyen. 

Un jour viendra, où les contestations ne seront plus une marche paisible mais un lieu où l’exercice du pouvoir se gagnera par la volonté d’un peuple trahi par ses représentants. 

Sainte-Rose, le 18/07/2022 

Daniel CIMON 

ccnfirst.COM

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