Le Président vénézuélien a accusé à nouveau son homologue colombien Iván Duque d'avoir ordonné ors d’une réunion privée de faire tout ce qui était possible pour contaminer le Venezuela. Il dit qu'il a les preuves et que des investigations sont en cours : « Nous sommes en train de prouver qu'il y a un nouvel ingrédient qui est la méchanceté de contaminer des Vénézuéliens. Il y a une enquête. »
La vice-présidente du Venezuela, Delcy Rodríguez, a aussi signalé qu'on avait dénoncé devant l'Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS) le peu de coopération du Gouvernement colombien dans le contrôle de ce qu'ils appellent les «trocheros», ou personnes qui se consacrent à introduire illégalement des citoyens de Colombie au Venezuela par des chemins illégaux («trochas» ou «chemins verts») en évitant les contrôles migratoires et que ces personnes soient examinées pour savoir si elles ont le COVID-19 ou mises en quarantaine.
Elle a aussi dénoncé le fait que sur un vol en provenance du Pérou qui faisait partie du Plan Retour dans la Patrie, au début du mois, « la moitié des voyageurs étaient contaminés et quelques 50% n'ont pas pu monter dans l'avion parce qu'on leur a découvert le coronavirus avant qu'ils montent dans l'avion et ils sont restés là, sous la bonne garde de l'ambassade. »
Face au nombre élevé de cas sur la frontière, le Gouvernement a décrété un couvre-feu dans les municipalités frontalières des états de Zulia, Bolívar, Apure et Táchira. De même, tous les Vénézuéliens qui entrent dans le pays doivent rester 14 jours en quarantaine sur al frontière alors qu'auparavant, la quarantaine avait lieu à la destination finale des voyageurs.
Maduro a aussi demandé aujourd'hui à la force Armée Nationale Bolivarienne et à la Police Nationale d'être en alerte maximale face à ces faits et il a ordonné de multiplier les lits militaires, les tentes et les hôpitaux de campagne « pour avoir 2 000, 3 000 lits ou tous ceux qui manquent » à la frontière d'Apure, de Táchira et de Zulia. Il a indiqué qu'il a envoyé un hôpital de campagne à Santa Elena de Uairén, état de Bolívar. Ils sont destinés à augmenter le nombre de personnes qui pourront être soignées.
D'autre part, Maduro a évoqué les déclarations faites mardi par le ministre de la Défense de la Colombie, Carlos Holmes Trujillo, qui a admis implicitement que « l'Opération Gedeón » avait été préparée en Colombie. Le ministre s'était montré ennuyé par le fait que le Gouvernement du Venezuela ait tellement d'informations, d'enregistrements, de vidéos et de photos de ce qui se passe en Colombie et avait dit que les mécanismes destinés à identifier les fonctionnaires publics colombiens qui ont fait passer des informations au Venezuela allaient être intensifiés. A ce sujet, Maduro a déclaré : « Qu'ils enquêtent ! Ils ne trouveront rien. Nous savons faire notre travail pour défendre le Venezuela, protéger le peuple et préserver la paix de notre pays. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos